Road-trip en Bretagne dans le Finistère (3/4): Phare Saint-Mathieu, le littoral, la route touristique de Landunvez et le phare de l’île Vierge
Cap sur la Bretagne pour quelques jours ! Je me rends dans la destination Brest Terres Océanes, vers le bout du monde comme on dit là-bas. Le bout du Finistère et un bol d’air frais, de paysages sauvages à couper le souffle, d’activités diverses et d’eaux turquoises. Les marins ne peuvent pas passer à côté de la Rade de Brest, les explorateurs de la Route des Phares et les randonneurs de la presqu’île de Crozon. En bref les activités ne manquent pas, quel que soit votre profil.
J’ai passé quatre jours sur place, ce n’est pas suffisant pour tout explorer, mais vous trouverez dans cet article de nombreuses informations pour préparer votre séjour. Voici le résumé de la seconde journée que vous pouvez facilement découper pour en faire 2 jours et profiter davantage des paysages.
Informations pratiques sur le Finistère et mon itinéraire en Bretagne
Infos et étapes du road-trip dans le Finistère Nord en Bretagne:
Pour mieux découvrir la région, les étapes et les activités, je vous renvoie vers mon article principal sur la destination Brest Terres Océanes. Vous y trouverez des informations pour se déplacer, des adresses pour loger et manger ainsi que les activités et les lieux visités pendant mon séjour.
Pour découvrir la première journée sur Plougonvelin, la presqu’île de Kermorvan et Le Conquet, rendez-vous ici
Jour 2 – Phare Saint-Mathieu, le littoral, la route touristique de Landunvez et le phare de l’île Vierge
Le phare Saint-Mathieu
Première découverte de la journée, on se rend au phare Saint-Mathieu situé sur la commune de Plougonvelin. Il fait partie du Pays d’Iroise et se trouve à seulement 20 minutes en voiture du Conquet, la ville d’où nous venons.
Nous avons rendez-vous avec Loïc, un vrai breton qui nous partage le caractère du lieu et son histoire, et nous fait visiter le phare.
L’apogée de la construction des phares date du XIX lors de l’essor industriel et la croissance du commerce maritime. L’idée est de différencier les phares entre eux pour que les marins puissent les reconnaitre facilement. Hauteur, forme, signature lumineuse, chaque phare a ses caractéristiques singulières.
Le phare Saint-Mathieu a été construit en 1835, à côté des ruines d’une ancienne abbaye du XIème siècle. A l’origine, les moines de Saint-Mathieu allumaient un feu en haut d’une tour de 40 mètres de hauteur afin de guider les navires en mer d’Iroise, c’est l’ancêtre du phare.
La phare Saint-Mathieu vient remplacer cette tour délabrée en 1835. Il est haut de 37 mètres et construit en granit local (provenant de l’Aber Ildut). Il est aujourd’hui automatisé et son dernier gardien est parti en 2006. Il est classé depuis 2010 à l’inventaire des monuments historiques.
Pendant la révolution française, l’abbaye a été vendue en tant que carrière, ce qui explique son état de délabrement actuel.
Sur le site vous pouvez parcourir les ruines de l’abbaye, visiter la chapelle Notre Dame des Graces et également découvrir le musée de l’abbaye qui retrace la vie monastique du site et son histoire. On y trouve également un mémorial national des marins « morts pour la France », édifié en 1972.
Infos pratiques
- Horaires variables à consulter ici, ouvert 7/7j de 10h30 à 19h30 en juillet et en août
- Tarifs : 3,50 € à partir de 12 ans, 1,50 € entre 6 et 11 ans, gratuit pour les moins de 6 ans. Possible d’acheter des billets combinés avec le phare de Trezien.
- Téléphone : 02 98 89 00 17
En longeant le littoral, la route touristique de Landunvez
On reprend la voiture en direction de l’île Vierge, au nord de la pointe du Finistère, mais d’ici-là de nombreuses haltes nous attendent sur la route!
Nous avons fait deux stops avant de nous rendre à Pospoder pour le déjeuner, les voici:
- Kerglonou à Plouarzel sur les bords de l’Aber Ildut : admirer l’aber, les bateaux et le caractère sauvage de la Bretagne. On en a profité pour visiter le village de Lanildut qui était très mignon: à faire uniquement si vous avez le temps. Sinon vous allez courir toute la journée, tellement il y a d’endroits où l’envie de s’arrêter explorer est forte (je sais de quoi je parle).
- Vous pouvez également vous arrêter à la presqu’île de Saint-Laurent à Pospoder. A cause de nos arrêts précédents (un peu trop prolongés) nous n’avons pas eu le temps d’y passer mais vous trouverez des infos ici.
Puis nous nous sommes arrêtées pour le déjeuner à Porspoder, village vraiment charmant, mais que nous n’avons pas eu le temps de visiter (en réalité la priorité s’est dirigée vers les crêpes bretonnes, elles étaient excellentes !)
🥞 Crêperie Ty Gwechall. Cadre, crêpes, serveurs, tout était parfait ! (elles me manquent déjà ces crêpes …)
Quelques crêpes plus tard nous avons repris la route, toujours plus belle, en profitant bien du paysage. Vous pouvez également faire quelques stops, pour prévoir large j’aurais bien pris l’après-midi. Si vous avez le temps je vous le conseille vivement, vous pouvez faire le phare de l’île Vierge le lendemain.
Nos principaux coups de cœur sur la route furent :
- La chapelle Saint-Samson au début de la route touristique de Landunvez. Très mignonne et plantée dans un décor sauvage et hypnotisant. Un petit chemin en contrebas vous permet de faire un tour pour admirer les rochers et les phares d’un peu plus près.
- La vue sur l’aber Benoît depuis St-Pabu : rendez vous rue de Béniguet, vous trouverez un parking avec accès sur la plage si vous voulez vous y arrêter plus longtemps. La vue est incroyable.
Le phare de l’île Vierge
A quelques kilomètres de là, tout au nord de la pointe de la Bretagne, nous arrivons finalement à destination.
Le phare de l’île Vierge est le phare le plus haut d’Europe avec ses 82,5 mètres de hauteur. Il a été achevé en 1902, 57 ans après son voisin, le premier phare de l’île Vierge qui mesurait 33 mètres de haut et avait une portée insuffisante pour guider les marins dans cette zone très dangereuse. Le nouveau phare a une portée d’environs 50km par temps clair (contre 30km pour son voisin), ce qui lui donne un rôle bien plus sécurisant.
Le phare de l’île Vierge a été construit intégralement en pierres de taille (le granit venant de Kersanton), et son intérieur est recouvert de plaques d’opalines, un mélange de poudre de verre et d’os de moutons écrasés. C’est un matériau onéreux mais qui a l’avantage, en plus d’être esthétique, de protéger de l’humidité.
Au sommet, après avoir grimpé les 383 marches, on accède au chemin de ronde avec une vue panoramique sur les Abers et la côte des naufrageurs, de l’île de Batz à l’île d’Ouessant, et forcément, ça souffle là-haut!
La « signature » du phare, c’est à dire son signal lumineux qui aide les marins à le reconnaitre, est d’un éclat blanc toutes les 5 secondes. Le phare est aujourd’hui totalement automatisé, la dernière relève de gardiens ayant eu lieu en 2010.
En Bretagne il y a trois types de phares : l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis. L’Enfer est le phare qui se trouve en mer, le Purgatoire sur une île et le Paradis sur la côte. Traditionnellement un gardien de phare commençait sa carrière en enfer pour la finir au paradis… Ca en dit long sur les conditions de vie et de travail des gardiens !
Infos pratiques
Nous sommes arrivées à Plougerneau, au port de l’Aber Wrac’h. L’embarquement pour l’île Vierge et la billetterie se trouvent sur le port. La traversée dure une demi-heure
- Le phare se visite entre avril et octobre.
- L’accès se fait par bateau, ou à pied lors des grandes marées.
- Les horaires varient en fonction des jours, pour tout renseignements contactez les Vedettes des Abers (02 98 04 74 94) ou à la billetterie directement.
L’île Vierge est également une réserve naturelle pour les oiseaux qui viennent y faire leur nid.
Ce fut encore une belle journée dans le pays breton. Une fois la terre ferme rejointe, nous sommes parties en direction de la ville du Faou pour y passer la nuit. Je vous laisse découvrir la suite et fin de mon séjour en Bretagne dans l’article dédié!